Le Centre national pour la fin de vie vient de publier un rapport sur la mise en œuvre de la sédation profonde et continue jusqu'au décès (SPCJD) en France, presque 3 ans après l'adoption de la loi Leonetti-Claeys.


Le Centre relève 7 paradoxes autour de la SPCJD :

- Paradoxe 1. la polysémie autour du terme "sédation profonde et continue jusqu'au décès" compris différemment par les uns et les autres
- Paradoxe 2. la confusion entre la SPCJD et l'euthanasie. Leur différence n'est pas si claire sur le terrain.
- Paradoxe 3.La SPCJD : pratique confiée aux experts en soins palliatifs alors que certains d'entre eux y sont plutôt réservés
- Paradoxe 4. Le patient a désormais le droit de demander une SPCJD. Cette demande peut - être mal perçue par les médecins pouvant se sentir avoir la main forcée
- Paradoxe 5. Risque d'incompatibilité des temporalités entre le malade qui demande une SPCJD et le médecin qui doit suivre une procédure pour respecter les recommandations
- Paradoxe 6. La SPCJD doit être accessible à tout un chacun, y compris pour celles et ceux qui veulent mourir à domicile, pourtant rien est fait auprès des médecins généralistes pour que ce droit devienne effectif en ville (médicaments indisponibles, insuffisance de moyens...)
- Paradoxe 7. en conclusion, des inégalités d'accès sur le terrain persistent